30/01/10 : dix mots (maudits dix mots) sont tirés au sort parmi 24 noms communs proposées (deux pour chacun) écrire un texte court comportant ces 10 mots.
30/01/10 : dix mots (maudits dix mots) sont tirés au sort parmi 24 noms communs proposées (deux pour chacun) écrire un texte court comportant ces 10 mots.
Commentaires
LES FILLES NE RESSEMBLENT PAS
FORCEMENT A LEUR MERE
Avec doigté, Zaza retire les madeleines du four à résistance, chaleur tournante, ‘dernier cri’ du grand empire Varty…
Anne arrive au cours de cuisine orientale bonnet arc-en-ciel auquel s’accrochent plumes et libellule, on lit de la joie dans ses yeux…
Quelle aventure pour Cassandra qui, devant un musée parisien célèbre pour son triptyque syrien, propose aux visiteurs sortants ses petits fours en forme de chat, emballés dans des assiettes cartonnées, papiers transparents noués par des bolducs colorés….
Le réveil sonne en douceur…Non, non, je n’ai pas rêvé : mes trois filles adorent cuisiner !
Danièle G.
DanièleQuel aventure !
Depuis qu'elle travaillait au Zoo, chaque jour en était une nouvelle.
Quand elle passait la première la grille en forme de triptyque, elle avait l'impression d'entrer dans son royaume et pour un empire elle n'aurait laissé sa place. C'était comme si un arc-en-ciel percait les nuages et des libellules l'escortaient .
Elle se sentait légère malgré la tâche qui l'attendait. En réalité, c'est un vieux chat faisant parti du décor qui la suivait dans son périple...
C'était une grande joie de s'occuper de tous ces animaux, de les nourrir , de nettoyer leur cage, d'amener au réveil les bébés lions pour leurs biberons. Elle ne se lassait pas d'admirer tous les jours ces plumes qui virvoltaient et s'entremelaient dans la volière. Elle avait un certain doigté pour soigner une perruche souffrante ; celle-ci le sentait et n'offrait pas de résistance à la main qui fit incursion dans sa cage.
Pour elle ce lieu, plein de cris et d'odeurs âcres était un monde de douceur.
IZAOrgie ….
Ça y est ! Le chat a repris son aventure dans l’atelier de cousette. C’est son empire. Quelle douceur de pouvoir jouer avec les plumes, ces petites libellules arc-en-ciel qui n’offrent aucune résistance et que sa jeune maîtresse brode dès son réveil sur les robes de ses clientes fortunées et insouciantes. Elle ressemble à ce moment, avec son air appliqué et sa tête penchée, aux madones que l’on voit sur le triptyque de l’église dont la cloche égrène les heures de travail pour sa maîtresse et de farniente pour lui.
Elisa
Atelier
Quelle joie dès le réveil de sentir la résistance de la plume courir sur le papier. A ce moment je n'en suis plus maître et elle court sur son empire blanc avec un doigté et une douceur incomparables.
Elle écrit de minuscules pattes de chat et des envolées lyriques, qui volètent comme de légères libellules et qui se révéleront – je l’espère – être des arc en ciel de plaisir pour le lecteur.
Cette aventure se renouvelle chaque mois, au rythme de l’atelier d’écriture et est une partie de mon triptyque culturel.
elisaElisa
Quel bonheur d’avoir une pluie rafraîchissante en cet été caniculaire. Un arc en ciel s’inscrit dans le ciel et colore celui-ci.
Le chat Félix se prélasse paresseusement près du laurier-rose. Il fixe nonchalamment le vol d’une libellule belle demoiselle aux ailes transparentes.
Tout est douceur, une plume d’oiseau s’élance gracieusement et atterrit près de lui.
Qui vient perturber et investir l’empire de Félix ? Ce dernier ouvre un œil et se réveille tout à fait. Il va faire de la résistance face à l’envahisseur. A qui appartient cette plume, qui en est le propriétaire ? Il est là sur un arbre au-dessus de lui, ce rossignol rempli de joie qui chante et s’égosille à qui mieux mieux. Félix n’insiste pas, cet oiseau est trop haut et avec chaleur il ne fait pas aller trop vite mais avoir du doigté et une souris sera plus facile à attraper.
L’aventure de la chasse, on verra plus tard. Un grincement, un petit vent frais agite les volets de la maison. Le chèvrefeuille escalade le mur et encadre la porte d’entrée. On aperçoit dans le hall de cette villa style art déco, un magnifique triptyque composé de volutes, de fleurs et de feuillages.
Soudain apparaît sur le perron, la maîtresse de Félix qui l’appelle d’une voix douce : « viens mon minet je t’ai préparé tes croquettes préférées …..
Quelle belle vie se dit Félix en se lissant la moustache et d’un bond souple en miaulant, il s’avance vers son assiette. Miam, miam.
SimoneLassée la pluie a cessé toute résistance, et nous offre un bel arc en ciel,
Mon chat en profite pour partir à l'aventure, près de la rivière au bout du petit pré au
bas de la maison, de ma fenêtre je le suis des yeux.
Là va se poser à lui un triptyque,jouer avec les libellules qu'il réveille sans doigté, si l'on peut dire, mais sans se mouiller les pattes, les chat n'aiment pas l'eau, tout le monde le sait.
Courir après une musaraigne qui lui fermera sa porte de terre au nez, une musaraigne c'est rapide à la course, échec prévu.
Une plume d'oiseau tombe de l'aulne en virevoltant, signalant ainsi sa présence, mais un oiseau ça vole, le voir filer après tant d'effort pour grimper? Mon chat tête levée, griffes accrochées à l'arbre, corps étiré au maximum, finit par abandonner devant un tel empire de choix, perd tout.
A son retour il viendra se blottir sur mes genoux je le caresserai avec douceur son ronronnement lui fera oublier avec joie son périple.
LaurenceLES DERNIERES CARTOUCHES
(Récit de la résistance et de l’empire)
L’aube naissait et un arc-en ciel dilué dans la buée du matin ornait l’horizon.
Comme en 1815 à Waterloo, le 1er septembre 1870 à Sedan l’empire expire.
Cependant, des combats sporadiques ont lieu aux alentours, notamment à Bazeilles. Maisons en feu, tirs de canons, salves intenses font flotter un épais brouillard de fumées cotonneuses sur la petite commune restée célèbre par sa résistance héroïque de nos soldats face aux Bavarois.
On se bat rue par rue, maison par maison, étage par étage. Un chat aux poils hérissés dévale le pavé.
Tout est en ruines, pans de murs éventrés, squelette de ce qui fut un pôle de vie, de douceur, de joie. Un peu à l’écart, une maison semble avoir échappé à ce déluge de fer et de flammes. Debout par miracle avec sa façade trouée, crépie, rabotée par les balles, au premier étage ils gisent sur le plancher. Au galandage de la pièce, un triptyque représentant l’empereur pend de guingois. Un matelas éventré sème ses plumes. Ils sont une dizaine allongée à même le sol, fleurs de bleuets et de coquelicots avec en leur milieu une tache noire, le curé du village en soutane. Pourtant homme de paix, il s’est joint à eux pour repousser l’envahisseur. On dirait qu’ils dorment profondément, que rien ne puisse les réveiller, ni le vol ronronnant de la libellule, ni le doigté léger d’une fée.
Ils ont tous le fusil aux côtés, leurs yeux se ferment comme ceux d’hommes qui vont mourir, dont l’aventure terrestre se termine dans ce chaos. La pâleur et la souffrance donnent à leurs physionomies un caractère divin que le visage ne commence à prendre qu’au moment où l’on quitte la vie pour l’éternité.
L’ennemi progresse, le martèlement des bottes s’entend de plus en plus distinct. Ils se sont levés dans un ultime effort, appuyant les canons de
Leurs armes dans les échancrures du mur et tirent leurs dernières cartouches. Le lieutenant appuie son revolver contre sa tempe, se fait sauter la cervelle. Des esquilles d’os, des bouts de chair, du sang éclaboussent les murs, maculent leurs uniformes ajoutant à l’horreur de ce moment d’apocalypse.
L’ennemi débouche dans la pièce, va leur donner « le coup de grâce », mais le commandant d’une voix vibrante leur crie :
« Soldats, ne tire pas !!! Présentez armes, c’était des braves.
Jean Croizier
JeanJ'admire les ailes irisées de la libellule , les chats qui se lèchent l'un l'autre avec douceur et un certain doigté mais l'aventure de te retrouver est un arc-en-ciel dans un ciel d'orage. Malgré nos souvenirs plus léger qu'une plume , malgré le temps et son empire d'oublis, un triptyque a résisté : Ton visage , ton prénom et cette idée tenace que tu avais de m'aimer
zazaJ'ai eu envie d'en faire encore un mais plutot comme Jean qui ne serait moins bucolique :
Dans ces gestes, point de douceur, juste un doigté de professionnel pour refaire mes pansements. La vitesse de ses gestes et le désinfectant glacé faisaient fi des adhérences qu'avaient formé les compresses avec les croutes naissantes . Puis elle ést repartie subitement tel une libellule . Elle a passé la porte dans un trajectoire assurée, courbe et rapide . Envolée. Après la porte je ne vois plus rien.
Mon empire se restreint à cette chambre .
La journée va suivre son cours monotone semblable à la précédente et guerre différente de la suivante. Il arrive que mon champ de vision s'aventure jusqu'au ciel mais depuis plusieurs jours il est gris. Ce n'est qu'au levé ou au couché qu'un rayon rasant et furtif vient illuminé les nuages qui bavent une petite pluie froide , A ces moments-là un arc en ciel apparaît dans un paysage que je ne le vois pas mais dans la chambre sur le paravent en forme de triptyque se pose une couleur jaune qui réchauffe. La pièce se remplit alors d'une luminosité incandescente.
Je passe d'une veille mole à un sommeil léger en quelques battements de cil. Je suis immobile dans mon lit ainsi qu'un chat dont on ne sait s'il dort ou s'il guette . Lorsqu'une chanson sortie de la radio, à mon chevet, fait divaguer mon imagination, à moins que ce ne soit l'anti-douleurs. Je plonge dans mon oreiller de plumes et me livre sans résistance à une rêverie alanguie et médicinale.
IZA