Dans le vieux parc solitaire et glacé |
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/paul_verlaine/colloque_sentimental.html |
Il a mis le café dans la tasse |
Préverthttp://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/baf4/prevert/dejeuner.htm |
c'est un trou de verdure |
Rimbaud |
Ainsi poussé vers de nouveaux rivages |
Lamartinehttp://www.etudes-litteraires.com/lamartine.php |
C'était dans la nuit brune |
Mussethttp://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/alfred_de_musset/ballade_a_la_lune.html |
Que voulez-vous la porte était gardée |
Eluardhttp://surrealisme.skynetblogs.be/archive/2009/02/10/paul-eluard-couvre-feu.html |
Il dévale la colline, ses pieds font rouler les pierres |
Vianhttp://wheatoncollege.edu/academic/academicdept/French/ViveVoix/Resources/JusteLeTemps.html |
Les hirondelles sont parties, le brin d'herbe a froid sur les toits |
Hugo http://artic.ac-besancon.fr/ecoles_25/ia/maitrlng/victorhugo_13.htm |
Le brouillard a tout mis / Dans son sac de coton ; |
Carème http://jrmasson.free.fr/index.php?page=poesies#Le brouillard |
J'ai voulu ce matin te rapporter des roses |
Desbord-Valmorehttp://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/marceline_desbordes_valmore/les_roses_de_saadi.html |
La chambre est veuve, chacun pour soi |
Apollinairehttp://www.unjourunpoeme.fr/poeme/hotels |
L'aurore s'allume, l'ombre épaisse fuit |
Hugohttp://wheatoncollege.edu/academic/academicdept/French/ViveVoix/Resources/auroresallume.html |
Elle a passé, la jeune fille vive et preste comme un oiseau |
de Nervalhttp://www.telemaque.net/telemaque/luxembourg.htm |
Aujourd'hui l'espace est splendide |
Baudelairehttp://www.kalliope.org/digt.pl?longdid=baudel1999063034 |
La rosée arrondie en perle scintille aux pointes du gazon |
Gautierhttp://wheatoncollege.edu/academic/academicdept/French/ViveVoix/Resources/paysagenocturne.html |
J'ai vu plus d'un adieu se lever au matin |
de Vilmorinhttp://poesielavieentiere.aceboard.fr/p-338030-171-1275-0.htm |
Jusqu'à présent j'ai vécu sans le savoir comme l'herbe pousse |
Marie-Noël http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Noël |
Alors l'on vit passer les marchands de la terre |
Morand |
Mais toi quand reviendras-tu? |
|
Il y a des grands soirs où les villages meurent |
Henry Bataille http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/henry_bataille/soirs.html |
La ville ferme les yeux nue sous le vent |
Segovia |
Commentaires
PASSEURS DE MOTS
MEDIATHEQUE SAINT EXUPERY
LA GRAND CROIX
18 Septembre 2010
Composez un récit EN PROSE à l’aide des incipits de poèmes célèbres ci-dessous :
C’était un trou de verdure dans le parc solitaire et glacé. C’était dans la nuit brune.
Alors l’on vit passer les marchands de la terre ainsi poussés vers de nouveaux rivages. Ils ont dévalé la colline, leurs pieds faisaient rouler les pierres.
Les hirondelles sont parties, le brin d’herbe a froid sur les toits. La ville ferme les yeux, nue sous le vent. Le brouillard a tout mis dans son sac de coton.
Il y a des grands soirs où les villages meurent. La chambre est veuve, chacun pour soi. Mais toi, quand reviendras-tu ?
Que voulez-vous la porte était gardée mais elle a passé la jeune fille vive et preste comme un oiseau.
Mais toi, quand reviendras-tu ?
J’ai vécu sans le savoir comme l’herbe pousse, J’ai vu plus d’un adieu se lever au matin, l’aurore s’allumer, l’ombre épaisse fuir.
Aujourd’hui, l’espace est splendide, j’ai mis le café dans la tasse et j’ai voulu ce matin te rapporter des roses. La rosée arrondie en perles, scintille aux pointes du gazon. Mais toi, quand reviendras-tu ? J’ai vu plus d’un adieu se lever au matin.
Simone
simoneL'aurore s'allume, l'ombre épaisse fuit. En ce matin de début septembre le ciel est pure. Victor se lève plus tôt mais avec entrain, c'est le premier jour d'école. La chambre est veuve, chacun pour soi;ses frères sont déjà partis, il sera tranquille pour se préparer . A la cuisine, le père est levé. Il a mis le café dans la tasse, en a bu la moitié et savoure ce petit matin avec sa première gitane. Cette année Victor fera seul le long chemin jusqu'à l'école.
Les hirondelles sont parties, le brin d'herbe a froid sur les toits. Passé ce premier frisson en ouvrant la porte, il se ragaillardit .Ainsi poussé vers de nouveaux rivages, il marche d'un bon pas . Aujourd'hui l'espace est splendide. Aujourd'hui il revoit Juliette. Il pense à elle, il a pensé à elle tout l'été . Il sent que cette année pourrait être particulière. « Jusqu'à présent j'ai vécu sans le savoir comme l'herbe pousse » se dit-il « Mais dorénavant, mon esprit est tout emplie d'elle . Elle est ma joie et ma peine ». Il dévale la colline, ses pieds font rouler les pierres. Il arrive dans la vallée, c'est un trou de verdure. Toutes sortes de fleurs tanguent dans l'herbe haute. Il cueille les plus belles et espère qu'elles tiendront jusqu'à destination.
Il entre enfin dans le bourg. Le soleil est plus fort. La rosée arrondie en perle scintille aux pointes du gazon. Il commence à voir d'autres enfants, salue certain de ses camarades,mais c'est elle qu'il guette . Et la voilà, elle a passé, la jeune fille vive et preste comme un oiseau, si vive et si preste qu'il n'a pas eu le temps de l'aborder. Il lui aurait dit « J'ai voulu ce matin te rapporter des roses mais j'ai trouvé ses fleurs des champs plus belles ». Avant qu'il n'ai eu le temps de dire ouf, il se retrouva dans la cours de l'école. « En rang » dit la maitresse et apercevant Victor avec ses fleurs, elle les lui pris. « Oh c'est gentil de m'avoir amené des fleurs » . Tout penaud, il se retrouva assis en classe . Bercé par la chaleur des lieux, il somnola dans un rêve semi-éveillé. Il rêve qu'il y a des grands soirs où les villages meurent et ferment les yeux nus sous le vent . C'est dans la nuit brune, il escalade le mur du château, que voulez-vous la porte était gardée... que n'aurait-il fait pour rejoindre sa princesse ! .
IZA